Comment vivre la DIP durant la pandémie du coronavirus? La question est vaste car les informations dont nous disponsons sont parfois floues. Ce qui est certain, c’est qu’en tant que patient DIP, il faut respecter à la lettre les mesures de confinement. Je ne quitte plus ma maison sauf une heure par jour où je sors pour m’entraîner. Je me retrouve confiné entre 4 murs… mais je préfère être confiné entre les 4 murs de ma maison qu’entre ceux d’un hôpital.
Je suis allé quand même à l’hôpital pour mes injections habituelles et indispensables. Une expérience particulière et un peu conflictuelle en ces temps étrange de corona.
Comment ça c’est déroulé?
Je suis arrivé à l’hôpital. Le hall, normalement bondé, était désert. La plupart des guichets étaient fermés, ainsi que le petit magasin de l’hôpital. Je portais un masque et des gants. Je me suis rendu à l’admission et j’ai moi-même mis ma carte d’identité dans le lecture, on est jamais trop prudent !
Arrivé à l’hôpital de jour, un panneau disait “Laissez une place libre entre chaque personne sur les sièges”. A l’accueil, j’ai vite remarqué que les infirmières n’avaient pas la luxe de pouvoir porter des masques en permanence. L’une d’elle m’a expliqué qu’à cause de la pénurie, elles en portaient le moins possible, préférant en porter lorsqu’elles prodiguaient des soins. Cela m’a révolté intérieurement car les infirmières sont, pour moi, les vrais héros du quotidien et que même dans ces circonstances, elles continuent à travailler en dépit de leur propre sécurité. Elles méritent donc, selon moi, que nous leur offrions tout ce dont elles ont besoin.
Concernant mon ressenti, je n’avais, jusqu’ici, pas pris conscience du véritable danger de la situation. Etant confiné dans ma chambre, je suis très peu confronté directement au danger de la situation. Là, seul avec mon petit masque comme unique protection, je dois bien avouer qu’une partie de moi se demandait “Et si j’y étais exposé, là, maintenant?”. J’ai décidé de ne pas m’en faire plus que nécessaire. Ma vision est d’être prudent, mais pas paranoïaque.
Mon injection a rapidement été mis en route et, à part une vitesse d’injection un peu plus élevée pour me permettre d’être le moins longtemps possible en milieu hostile, tout s’est déroulé normalement. Les règles d’hygiène ont été scrupuleusement respectées et le corps infirmier était extrêmement à l’écoute. Je suis maintenant rentré chez moi. j’ai eu accès à mon traitement dans les meilleures conditions et grâce à une équipe qui assure un service médical en dépit de sa propre sécurité. Je les remercie du fond du coeur.
En tant que personne à risque, si je devais faire passer un message au monde, je lui dirais de penser à l’humain et à la solidarité. Que ce soit pour les personnes immunodéprimées, les personnes âgées, les personnes souffrant de difficultés pulmonaires ou les personnes tout venant, il est primordial de se protéger soi-même et de tout faire pour protéger les autres. Voilà pourquoi j’aimerais que tout le monde suive les directives à la lettre. Pour que je puisse enfin revoir mon père, ma belle-mère, ma soeur, ma nièce, ma copine,…
Prenez-soin de vous et des autres!
Les troubles de l’immunité et les immunodéficiences (PID) immunitaires primaires sont un groupe de maladies congénitales et héréditaires du système immunitaire.
En raison d’un défaut de celui-ci, il existe une susceptibilité accrue aux infections chroniques graves ou récurrentes. Par exemple : pneumonies, otites, infections de la peau ou infections répondant souvent mal aux traitements habituels. La fréquence plus élevée et la localisation non-classique des infections tout comme une moins bonne réponse au traitement antibiotique sont des caractéristiques typiques des PID.
Certains patients atteints de PID souffrent de maladies auto-immunes, et ont un risque accru de développer des cancers (en particulier de type lymphome).
Les patients avec une immunodéficience liée à la production d’anticorps peuvent être traités par des immunoglobulines (intraveineuse ou sous-cutanée). Souvent, il y a une place importante pour la prévention des infections grâce à l’administration prophylactique d’antibiotiques. Pour les patients ayant une défaillance complète du système immunitaire, le traitement se composera d’une greffe de cellules souches ou d’une thérapie génique.