Une nouvelle phase de la vaccination contre la COVID-19 commence : les personnes qui, en raison d’une maladie sous-jacente, présentent un risque accru de développer une forme grave de COVID-19 seront bientôt vaccinées. A Bruxelles, cette phase a déjà commencé ; en Wallonie, la vaccination systématique des patients dits à haut risque débutera mi-avril. En Flandre, après le groupe des plus de 65 ans, la nouvelle phase débutera le 19 avril.
Les personnes atteintes d’une maladie rare font-elles partie du groupe à vacciner en priorité ?
Le Conseil supérieur de la santé a déterminé les troubles qui présentent un risque accru et donnent donc lieu à une vaccination prioritaire. Cela inclut un large groupe de maladies rares. Dans ce groupe de maladies rares, aucune priorité n’est accordée en fonction de l’âge. Toute personne âgée de 18 à 64 ans est concernée.
Selon l’avis du Conseil supérieur de la santé, les patients atteints d’une maladie rare ne présentent un risque élevé que si leur maladie a un impact sérieux sur leurs fonctions neurologiques, respiratoires, cardiaques ou organiques. Cela s’applique également aux patients souffrant de déficience immunitaire primaire et de maladies métaboliques.
Les patients atteints de maladies rares ne peuvent pas être identifiées par les caisses d’assurance maladie sur la base de leur diagnostic spécifique. Toutefois, de nombreux patients susceptibles d’être atteints d’une maladie rare sont indirectement inclus dans la liste parce qu’ils entrent dans les catégories mentionnées ci-dessus. Par exemple, les patients atteints d’une maladie métabolique rare peuvent être répertoriés parce qu’ils suivent un traitement contre le diabète. Ou encore, les patients atteints de mucoviscidose figurent sur la liste parce qu’ils répondent aux critères de la maladie respiratoire chronique.
Pensez-vous être un patient atteint d’une maladie rare et ne répondant pas à l’un des critères énumérés ci-dessus ? Si c’est le cas, vous pouvez suivre les mesures décrites ci-dessous.
Comment les personnes à risque sont-elles identifiées ?
Cela se fait sur la base de deux sources :
- Les caisses d’assurance maladie établissent, sur la base de leurs données (en fonction des codes de certains traitements ou des codes de médicaments) une liste des personnes qui appartiennent au groupe à risque.
- À partir du 2 avril, les médecins de famille peuvent encore ajouter des patients à risque qui ne figurent pas sur la liste des caisses d’assurance maladie. Pour ce faire, ils se basent sur les informations du dossier médical global (DMG) des patients.
Malheureusement, cette méthode n’est pas étanche et certaines personnes seront donc injustement écartées de la liste. Par exemple, de nombreuses personnes atteintes d’une maladie rare ne figurent pas sur la liste des compagnies d’assurance maladie et ,de surcroît, ne disposent pas d’un GMD correctement rempli.
Comment savoir, en tant que patient à risque, si vous êtes sur la liste ?
Sur le site internet de votre caisse d’assurance maladie, dans la rubrique questions fréquemment posées, vous trouverez de plus amples informations sur la composition de la liste.
À partir du 8 avril, vous pourrez vérifier vous-même si vous figurez sur la liste des patients à haut risque en vous rendant sur le site internet du portail de la santé www.myhealthviewer.be. Pour vous aider à démarrer avec myhealthviewer.be, la LUSS va élaborer un guide dans les prochains jours. Ce document est actuellement déjà disponible en néerlandais.
Il est préférable de ne pas répondre à la simple question “Suis-je sur la liste ?” en appelant votre médecin généraliste. Souhaitez-vous discuter avec lui des raisons pour lesquelles vous ne figurez pas sur la liste alors que vous pensez être à haut risque ? Alors prenez d’abord un rendez-vous.
Que devez-vous faire si vous ne figurez pas sur la liste, mais que vous appartenez à un groupe à risque ?
Vous ne figurez pas sur la liste, mais vous appartenez quand même à une catégorie à risque ? Alors vous avez deux options :
- Prenez rendez-vous avec votre médecin de famille habituel. Discutez avec votre médecin pour savoir si vous appartenez à la catégorie à risque. Si c’est le cas, votre médecin peut vous ajouter à la liste.
- Prenez rendez-vous avec votre médecin à l’hôpital. Discutez de votre situation. Votre médecin peut vous faire ajouter à la liste par l’intermédiaire de collègues désignés à cet effet.
Dans chaque hôpital, deux médecins auront accès à la liste des patients à risque.
Note : cette procédure doit encore être communiquée à tous les hôpitaux (en date du 7 avril). Il y aura une liste avec les noms des médecins ayant accès à la liste par hôpital. Dès que cela sera disponible, RaDiOrg le publiera.