J’ai eu mes premiers maux de ventre vraiment douloureux vers 2006. J’avais plusieurs ulcères à l’estomac mais aucun médicament ne faisait effet. La douleur était de plus en plus forte. Ma vie était devenue un véritable chemin de croix. Je me réveillais toutes les nuits de douleur. J’avais constamment envie de vomir et j’étais incroyablement fatiguée.
Je menais une vie intense à l’époque car mon mari et moi avions une société. Les contacts avec les clients, la comptabilité, tout devait suivre, mais j’étais de plus en plus malade. Je n’en pouvais vraiment plus et nous n’avons pas eu d’autre choix que d’arrêter notre activité. Pendant trois ans, j’ai été baladée d’un examen à l’autre pour m’entendre dire chaque fois que je n’avais rien de grave. On me conseillait de me détendre, de partir en voyage, de prendre du bon temps. Mais malgré le repos, la beauté de la nature, les gens gentils autour de moi, rien n’y faisait.
Trois ans avant de trouver le bon diagnostic
C’était de pire en pire. J’ai perdu dix kilos en deux mois et on ne me croyait toujours pas. En 2009, mon médecin m’a fait hospitaliser d’urgence au Gasthuisberg à Louvain et c’est là qu’on a découvert que je souffrais de TNE avec une tumeur primaire au niveau du pancréas et des métastases au foie. Notre monde s’écroulait mais en même temps, je me sentais enfin comprise. J’étais enfin entre de bonnes mains. Malheureusement, j’avais aussi perdu trois précieuses années. Il était donc trop tard pour opérer mais grâce aux bons médicaments, je me sens mieux aujourd’hui. Je ne perds pas courage. Je me sens soutenue par mon adorable mari, ma famille et beaucoup d’amis, ainsi que par les bons soins encourageants de l’hôpital de Louvain. Les amis de l’asbl NET & MEN Kanker représentent aussi beaucoup pour moi. Nous nous comprenons et à travers eux, je sais que je ne suis pas seule dans ce combat.
Les tumeurs neuro-endocrines (TNE) se développent à partir des cellules productrices d’hormones situées dans le système digestif et les poumons. Elles sont peu connues, rares et souvent diagnostiquées trop tard.
Les patients souffrant de TNE peuvent s’adresser à une association comme l’asbl NET & MEN Kanker